Titre : Chaleur blanche
Auteur : M.J. McGRATH
Editions : Pocket
ISBN : 978-2-266-22729-2
Nombre de pages : 477
4ème de couverture :
Au nord du cercle arctique, l'île de Craig est le domaine d'Edie Kiglatuk. Attachée à la culture inuit, la jeune femme, guide, fait découvrir la vaste étendue de glace encore vierge aux touristes. Au cours d'une des parties de chasse, l'un d'eux est abattu. Le conseil des Anciens conclut à l'accident. Mais Edie a des doutes. Qui sont renforcés quand, peu de temps après, une autre expédition tourne au drame...
Note : 8/10
Edie alcoolique repentie est professeur à l'école d'Autisaq, pour compléter les fins de mois et surtout par envie d'aider son beau-fils Joe à payer ses études, elle fait le guide pour ces touristes venus du Sud en quête de dépaysement et de parties de chasse en Arctique. Lors d'une expédition, un touriste meurt. Ce genre d'accident n'est jamais bon pour les affaires, ce cas est donc classé comme accident alors que tout laisse à penser que ce n'est pas le cas, tout va se confirmer lorsque arrivera l'impensable pour Edie...
Edie n'accepte pas ce qui c'est tramé sur l'île de Craig, le rapport final lui apparaît improbable et la douleur trop vive. Femme entêtée et solitaire, elle va tout consacrer pour découvrir la vérité et lever le doute sur l'affaire, quitte à se brûler les ailes et s'autodétruire.
Ce n'est pas un thriller palpitant mais l'attrait de ce roman est l'immersion dans un monde qui nous est totalement inconnu, l'auteur
va nous permettre de découvrir les Inuits, leurs coutumes, leur quotidien ou encore leur alimentation, un véritable choc des cultures, je suis restée sur la soupe au sang... Un autre point est
mis en évidence, le fléau qui touche ce peuple : l'alcoolisme. Ces nuits interminables, la différence de culture et autres les poussent à boire, voir au suicide. Le mot "Qqallunaats" (étrangers)
revient souvent dans les conversations, nous rappelant que nous ne sommes pas dans notre élément parmi eux, que nous ne sommes que des vacanciers en mal de sensation...
Au final on nous présente une femme rongée par le chagrin, décidée par tous les moyens à connaître la vérité, courageuse. Edie est restée simple et apprécie la vie qu'elle mène, le seul reproche que je puisse lui faire est cette faiblesse qu'elle a vis-à-vis de l'alcool, à de nombreuses reprises on voudrait la secouer pour l'aider.
Pas le meilleur des thrillers mais un véritable plaisir de découvrir les Inuits et ces paysages de glace.